Snegourotchka est le tout premier opéra qu'il
m'ait été donné d'écouter, et pour tout dire, mon préféré
parmi la quinzaine que l'auteur réalisa. Cet opéra ne s'écoute
pas, non, il se boit, s'avale cul-sec, comme on boirait une vodka.
Des chœurs magnifiques. Des airs à profusion, mais surtout, un lyrisme qui traverse l'œuvre de bout en bout, et culmine
dans l'arioso final, d'une beauté stupéfiante et irréelle.
Quand cette immaculée Fée des Neiges découvre
pour la première fois, qu'elle peut aimer un homme,
elle se consume et fond, brûlée par la passion amoureuse, se
meurt dans une ultime et poignante complainte, sa voix s'éteignant à
petit feu, comme neige fondant au soleil. (arioso Acte IV). Tout
simplement le plus beau moment de l'opéra. Et le plus émouvant.
J'avoue avoir une prédilection pour la musique russe,
sa démesure, la beauté de ses mélodies et de ses chants
traditionnels. Tout ce qui concourt à l'authenticité de l'âme
russe me bouleverse. J'ai une affection toute
particulière pour Rimsky-Korsakov, brillant compositeur,
et formidable orchestrateur. Toutes ses œuvres symphoniques déploient
une palette musicale d'une richesse inouïe. Écoutez Sheherazade,
et vous serez séduit par l'opulence des couleurs et des harmonies.
Dans Snegourotchka, l'élément folklorique est
omniprésent, et sert à magnifier une œuvre qui mérite amplement
d'être découverte.
Kermite.
Lien : https://1fichier.com/?7zwwr10np6ql40jdijjl
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