vendredi 10 mai 2019

My sweet pepper land VOSTFR

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Synopsis  : Au carrefour de l'Iran, l'Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi...


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Cinéaste en exil du Kurdistan irakien, Huner Saleem signe avec My Sweet Pepper Land un film original et décalé, à l'humour noir. Témoin cette première scène loufoque et déjantée, traitée sur un ton burlesque assez déroutant. Le réalisateur s'approprie habilement les codes du western pour les transposer, à sa manière, dans les somptueuses montagnes du Kurdistan. C'est assez judicieux, parce que la situation des deux pays, à des époques différentes, présente des similitudes. Dans l'Ouest Américain, il y a deux cents ans, tout était à construire et à inventer, les lois comme les infrastructures. C'est un peu la situation du Kurdistan actuel, entièrement ravagé par la guerre, où tout doit être reconstruit et réécrit. Baran, commandant de police chargé de faire respecter la loi, dans une région dominée par la mafia et les trafics en tous genres, se pose comme le shérif local intègre, garant de l'autorité. Il y a du Clint Eastwood dans ce Baran ténébreux, solitaire et obstiné.


Bien évidemment, que serait le film sans la présence lumineuse de Golshifteh Farahani ? D'une beauté envoûtante, elle irradie, et comme souvent dans ses films, endosse le rôle d'une femme insoumise et indépendante. Ici, une jeune institutrice qui refuse le diktat de ses frères qui veulent la marier à un homme dont elle n'a que faire. N'oublions pas que nous sommes au Moyen-Orient, et que le déshonneur est la préoccupation majeure d'une société patriarcale qui décide de tout, et surtout de l'avenir des femmes.
Pour finir, la musique, en total décalage, est intelligemment mise en valeur, parce qu'elle se veut  le symbole d'une ouverture sur le monde. Ainsi, Govend écoute de la musique française, et joue elle-même du hang, instrument suisse (!) inventé par des hippies ! Quant à Baran, c'est un mordu d'Elvis Presley ! On est bien loin des partitions d'Ennio Morricone !
En définitive, un film atypique, mais une sacrée belle réussite !





 Bonus :

- Actrice d'origine iranienne, Golshifteh Farahni évoque la thématique du film. (France Culture - Flac - 20mn)
- Portrait de l'actrice : De Téhéran à la Comtesse de Ségur. (France Inter - Flac - 57mn)
- Extrait :  Le Parisien (Pdf 2 pages)
- Rencontre avec Huner Saleem  : dans un monde machiste dominé par les hommes, Huner Saleem affiche sa singularité, et  réinvente à sa façon tous les codes du western.(Remux DVD - MKV - 10mn)
Golshifteh Farahni, un moment de vérité absolu : l'actrice iranienne brosse un portrait de la femme kurde, libre et indépendante, et souvent engagée dans la lutte armée et politique. (Remux DVD- MKV - 16mn)

- Interview Télérama : Golshifteh Farahani se dévoile et fascine par sa sensibilité, son audace. Autour d'elle, comme un tourbillon magique, souffle un extraordinaire vent de liberté. (Pdf - 3 pages)
- Interview très glamour  :  Golshift Farahani


Kermite.
 
Lien : 


https://1fichier.com/?9uzpchlnknbl1kut7p3s
HDTV (1440x1080)

3 commentaires:

  1. pourrais tu me communiquer le mot de passe stp ?

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  2. C'est vrai j'oublie chaque fois de le mentionner.... C'est Kermitou avec un K majuscule.
    À l'avenir je tâcherai de l'indiquer à chacun de mes posts....

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  3. Merci pour ce cadeau Kermite, c'est gentil !

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