
Synopsis : Au carrefour de
l'Iran, l'Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les
trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter
de faire respecter la loi...
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Cinéaste
en exil du Kurdistan irakien, Huner Saleem signe
avec My Sweet Pepper Land un film
original et décalé, à l'humour noir. Témoin cette première scène
loufoque et déjantée, traitée sur un ton burlesque assez
déroutant. Le réalisateur s'approprie habilement les codes du
western pour les transposer, à sa manière, dans les somptueuses
montagnes du Kurdistan. C'est assez judicieux, parce que la situation
des deux pays, à des époques différentes, présente des
similitudes. Dans l'Ouest Américain, il y a deux cents ans, tout
était à construire et à inventer, les lois comme les
infrastructures. C'est un peu la situation du Kurdistan actuel, entièrement ravagé par la guerre, où tout doit être reconstruit
et réécrit. Baran, commandant de police chargé de faire respecter la loi, dans une région dominée
par la mafia et les trafics en tous genres, se pose comme le shérif
local intègre, garant de l'autorité. Il y a du Clint
Eastwood dans ce Baran ténébreux,
solitaire et obstiné.
Bien évidemment, que serait le film
sans la présence lumineuse de Golshifteh Farahani ?
D'une beauté envoûtante, elle irradie, et comme souvent dans ses
films, endosse le rôle d'une femme insoumise et indépendante. Ici,
une jeune institutrice qui refuse le diktat de
ses frères qui veulent la marier à un homme dont elle n'a que
faire. N'oublions pas que nous sommes au Moyen-Orient, et que le
déshonneur est la préoccupation majeure d'une société patriarcale
qui décide de tout, et surtout de l'avenir des femmes.
Pour
finir, la musique, en total décalage, est intelligemment mise en
valeur, parce qu'elle se veut le symbole d'une ouverture sur le
monde. Ainsi, Govend écoute de la musique
française, et joue elle-même du hang, instrument suisse (!) inventé
par des hippies ! Quant à Baran, c'est un
mordu d'Elvis Presley ! On est bien loin des
partitions d'Ennio Morricone !
En définitive,
un film atypique, mais une sacrée belle réussite !
Bonus
:
- Actrice d'origine iranienne, Golshifteh
Farahni évoque la thématique du film. (France
Culture - Flac - 20mn)
- Portrait de l'actrice : De
Téhéran à la Comtesse de Ségur. (France Inter -
Flac - 57mn)
- Extrait : Le
Parisien (Pdf 2 pages)
- Rencontre avec Huner Saleem : dans un monde machiste dominé par les
hommes, Huner Saleem affiche sa
singularité, et réinvente à sa façon tous les codes du
western.(Remux DVD - MKV - 10mn)
- Golshifteh
Farahni, un moment de vérité absolu : l'actrice
iranienne brosse un portrait de la femme kurde, libre et
indépendante, et souvent engagée dans la lutte armée et politique.
(Remux DVD- MKV - 16mn)
- Interview Télérama : Golshifteh
Farahani se dévoile et fascine par sa sensibilité,
son audace. Autour d'elle, comme un tourbillon magique, souffle un
extraordinaire vent de liberté. (Pdf - 3 pages)
Kermite.
Lien :
https://1fichier.com/?9uzpchlnknbl1kut7p3s
HDTV (1440x1080)
pourrais tu me communiquer le mot de passe stp ?
RépondreSupprimerC'est vrai j'oublie chaque fois de le mentionner.... C'est Kermitou avec un K majuscule.
RépondreSupprimerÀ l'avenir je tâcherai de l'indiquer à chacun de mes posts....
Merci pour ce cadeau Kermite, c'est gentil !
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