Alors
celui-là, mon grand regret est de ne pas l'avoir vu au cinéma, dans
une vraie salle, avec en guise de B.O., les cris apeurés des
spectateurs...
À l'époque, je me souviens avoir loué le DVD à
un vidéoclub, vaguement attiré par la pochette du DVD. J'en avais
entendu parler, je savais que c'était un film d'horreur plutôt
efficace, mais sans plus, je ne connaissais rien de l'histoire. Et
pour mieux savourer et apprécier la chose, je m'étais fait un
devoir de ne rien lire sur le film avant de l'avoir vu. Nada. Pas un
article, même pas le début du synopsis. Le plaisir de la découverte
avant tout.
Je mets la galette dans le lecteur et là, je prends
le truc en pleine gueule, puissance au carré, jamais un film
d'horreur ne m'a fait autant frissonner, sursauter, crier, bondir de
mon fauteuil. Comment dire, cette expérience m'a marqué au fer
rouge. La peur vissée au ventre, j'en suis sorti, non pas
traumatisé, mais sur les genoux, physiquement vidé, essoré,
exténué par la dramaturgie de ce huis clos suffocant. On a du mal à
respirer dans ce survival étouffant, on est pris à la gorge par la tension
dramatique, comme oppressé par un étau qui vous comprime la
poitrine à un point que vous ne pouvez même pas imaginer. Ce
soir-là, j'ai été secoué comme rarement je l'ai été. The
Descent
est bien l'un des films les plus angoissants qu'il m'ait été donné
de voir. Non pas une descente aux enfers, mais un voyage abyssal et
sans retour, dans les tréfonds de nos peurs primaires et animales.
Kermite.

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