vendredi 10 mai 2019

The Mask Of Dijon - VOSTFR - Lew Landers 1946

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Cinéaste, acteur et auteur, Erich Von Stroheim arbore une carrière exceptionnelle. Exigeant et tyrannique, il pouvait tourner plus de vingt fois la même scène ! Il était aussi hanté et  obsédé par le besoin de réaliser ses films dans un souci de réalisme extrême. En 1923, sur le tournage de Greed, il obligea son équipe à tourner dans la vallée de la Mort, par des températures caniculaires, et à faire descendre les acteurs pour les besoins du film, dans d'anciennes mines désaffectées, à plus de mille mètres de profondeur !! Au grand dam de ses producteurs, il avait aussi, pour fâcheuse habitude, de dépenser sans compter pour réaliser ses films. Méticuleux et perfectionniste, il avait le souci du détail et poussait parfois la reconstitution des décors aux limites de la perfection.

Le Masque de 
Dijon est l'histoire d'un illusionniste sur le déclin  qui, pour se remettre dans le bain, s'essaye à l'hypnose et à d'étranges expériences... Voilà un film rondement bien mené, dominé de main de maître par un Von Stroheim ténébreux et glaçant. Avec une photographie particulièrement bien soignée, signée Jack Greenhalgh. De magnifiques clairs-obscurs confèrent au film des élans expressionnistes évidents. Malheureusement, le film n'a pas été restauré, la qualité de la copie en pâtit sérieusement. Autant vous prévenir tout de suite, elle est d'une médiocrité désolante. Idem pour la bande sonore, grésillante, en version mono d'époque. Mais la rareté de la chose suscitera, j'en suis sûr, votre indulgence...

The Mask of Dijon a été édité chez Artus dans un coffret  réunissant trois autres films d'inégal intérêt. The Great Gabbo, ou Gabbo le ventriloque, est pour moi, le film le moins réussi, et malgré la prestation d'Erich Von Stroheim, le film est un poil ennuyeux. Le crime du docteur Crespi recèle quelques jolies trouvailles et distille, par moments, une atmosphère digne des romans d'Edgar Allan Poe. Malheureusement, la platitude de la mise en scène affaiblit un peu l'ensemble. Restent deux films qui justifient à eux seuls l'achat de ce très beau coffret. Deux raretés exhumées par Artus : The Mask of Diijon et The Lady and The Monster (1944).



Quelques Bonus :

- Le livret tiré du coffret qui retrace succinctement la filmographie d'Erich Von Stroheim (pdf)

- Chapitre I du livre écrit par Fanny Lignon, 
Du Ghetto au Gotha, que je recommande, car il est vraiment bien écrit. L'auteur revient sur le mythe que le cinéaste s'est lui-même forgé tout au long de sa carrière.

- Passionnante, mais trop brève émission radiodiffusée en 1957, en hommage à Erich Von Stroheim, disparu la même année, avec les interventions de Charles Spaak, Pierre Fresnay, Claude Autant-Lara, Gloria Swanson, Henri Langlois... Excusez du peu !! (France Culture- FLAC 35mn)

Kermite.

Lien :



https://1fichier.com/?gehxc0u54bell67pwtd5


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